ROUTE ALLEMANDE
J'ai dormi. J'suis à l'heure. Tout est beau dans le meilleur des mondes. Un faux plan. Tout fout l'camp.
Pas d'autres alternatives à mes yeux, j'm'en vais faire du stop que j'me suis dit. On s'arrête. Je cours. J'avise. Une jeune fille. Je n'avise pas. Vous êtes bien jolie mademoiselle. Pas de radio. Une petite Opel corsa. Des embouteillages un samedi ajouté à cela des travaux qui ralongent le trajet, va savoir pourquoi. Toujours pas de radio. Une conduite très prudente dixit la conductrice. "Je l'ai acheté hier je ne sais pas trop la conduire il faut que je m'habitue." (Bah habitues toi vite s'il te plait j'ai une nuit à dormir). Je tourne la tête vers la droite. Une fourmille me nargue. Elle nous dépasse. Tout fout l'camp. 6 heures de route. S'faire déposer comme un moins que rien dans la rue m'enfin je'n'sais où. Merci mademoiselle vous êtes bien aimable. Fin à pied dans la nuit. Une journée est passé.
J'me lève tôt pour n'pas rater mon bus. J'étais déjà réveillé-un gars de ma chambré ronflait. Je n'ai pas dormi-un polonais s'étouffait.
Je descends dans le métro, là où s’empresse la misère d’exister. Je suis tout curieux, excité. J'vais prendre le métro et mon bus. Le métro, pas bien difficile que j'me dis. "J’en ai déjà pris, c'est tous les mêmes." J'm'en vais vers le sud. Faut s'trouver une borne. Une borne qui fonctionne. La bonne borne. Faut comprendre la borne. Faut valider le ticket. Choisir la bonne voie. Attendre le tram. Se trouver une place, se serrer, ça s'regarde. Ça n'sent pas bon. C'est bruyant. On regarde le panneau d'affichage d'un œil puis la carte du réseau de l'autre. J'ai trouvé une place assise. J'm'assis pas. Toujours tout content. J'me trompe de sortie. J'me trompe de direction. J'suis bien trop au nord. Tout fout l’camp. Je rebrousse chemin. Je cours toujours, en vain. J'ai raté mon bus. J'attends. Je relativise. J'ne suis pas pressé. J'attends longtemps. J'monte dans un bus. J'ai changé de pays. Une journée est passée.
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